marie-martine mestre

MEMOIRE DES ARBRES (début)

MEMOIRE DES ARBRES

Y a-t-il un arbre que vous aimez, pas bien loin de chez vous ?

Un arbre qui est devenu comme un ami au fil du temps.

 

Dire qu’un arbre est devenu un ami peut paraître assez farfelu pour certains

Et pourtant, quand vous revenez chez vous, il y a quelque chose de rassuré en vous : il est là, quels que soient les évènements et les complications vécues dans la journée…En l’apercevant, sans en avoir forcement bien conscience, vous savez que vous arrivez « à la maison ». Il est là, fidèle gardien de ce que vous éprouvez. Imperceptiblement, il finit par devenir comme le symbole du foyer, témoin paisible de la vie qui s’y déroule… Les petits naissent, jouent, grandissent, les parents voient leur âge avancer, des couples se font dans son ombre gardienne des secrets de la rencontre…

On peut tranquillement se reposer et réfléchir près de lui, immobile et pourtant si vivant dans son immuabilité au-delà de sa forme changeante au cours des saisons et des années, présence bienfaisante et protectrice…

Cette impression d’être protégé par « notre » arbre, il y a longtemps, si longtemps que nous l’éprouvons. Elle fait partie de nos structures les plus profondes, une mémoire archaïque engramée dans l’organisation de nos repères sur terre. Ils étaient là bien avant nous ! Cette mémoire nous relie à ceux qui furent nos plus lointains ancêtres dans le processus d’évolution du vivant, dont l’histoire s’est mêlée à ces temps si anciens qu’ils sont devenus sans fin ni origine…Elle est en dehors du temps chronologique, elle est inconscient collectif…Notre humanité est née et s’est faîte avec et dans la présence des arbres. Nos différentes cultures successives se sont inspirées de l’image de l’arbre, un peu partout dans le monde, avec ce que cette image porte en elle de la mémoire des expériences de l’humain dans son histoire, pour élaborer des systèmes de réflexion sur notre vie intérieure et des pratiques de méditation qui nous aident à évoluer dans notre conscience, voire guérir notre âme et notre système énergétique, à rechercher et à cultiver une paix intérieure nécessaire à un mieux vivre avec soi-même, avec notre entourage. Tels l’Arbre de Vie, l’Arbre des Refuges, l’Arbre aux trésors, l’Arbre des Sefirot, l’Arbre des chamans, l’Arbre sacré autour duquel tournent des indiens durant la danse du soleil, l’Ogham qui est l’alphabet des arbres en tradition celtique…

De végétal à cultiver et protéger qu’il est toujours après avoir été sauvage, il est peu à peu devenu un symbole de l’Homme, très « parlant » pour nous aider à nous cultiver et à ouvrir notre esprit à ses dimensions non ordinaires, et pour accomplir notre deuxième naissance, celle qui va nous amener à notre statut d’adulte conscient et responsable, celui d’un Homme Véritable, la féminité ou la masculinité corporelles n’étant que de peu d’importance à ce niveau là d’incarnation.

 

Nos connaissances en botanique sont devenues immenses et très pointues, nous avons appris à cultiver scientifiquement, en vue d’une rentabilité économique et d’une meilleure gestion du vivant… Nous avons raison de le faire, mais pas entièrement. Nous devons apprendre à le faire avec le Cœur, et surtout nous ne devons pas oublier que lorsqu’un ou des arbres sont détruits, saccagés, rendus au simple statut d’objet qui doit produire des fruits, du bois, etc. et rentrer dans des statistiques de rentabilité, on détruit quelque chose de très subtil et de pourtant tellement essentiel : le sentiment profond, vivace, que nous sommes interdépendants dans le tissu vivant de la Terre, que nous sommes tous parents, en quelque sorte, nous tous les êtres sensibles…Les arbres, entre autre, seraient des êtres sensibles ? Lisez des livres de Jean-Marie Pelt par exemple, ou de Jérémy Narbi en ce qui concerne la communication dans le monde végétal, entre autres auteurs…Des peuples à la profonde vie spirituelle, savent parfaitement exprimer cela et le vivre quotidiennement. Par exemple les Bouddhistes Tibétains incluent toujours « tous les êtres sensibles » dans leurs prières ou leurs souhaits.  Avant de s’adresser à un groupe, ou même à une seule personne dans un moment important, Un sioux Lakota va d’abord s’adresser à tous les êtres, ceux qui ont une peau, des poils, des plumes, ou des écailles, ceux qui marchent, qui rampent, volent, ou nagent. Tous sont des organismes sensibles, éprouvant souffrance et plaisir. Il le fait en prononçant cet appel qui est comme une invocation : « Mitakoye oyassine », c'est-à-dire « vous tous les êtres, mes frères » Au niveau de l’esprit qui est dans le cœur on ne peut diviser cette famille que forment tous les êtres vivants sur la Terre-Mère.

 

Quand nous pensons à notre arbre, nous n’avons vraiment pas envie de le saccager ni de le blesser, mais nous avons plutôt envie de l’observer pour le comprendre, l’admirer, le protéger, faire ce que l’on peut pour qu’il vive bien. L’essor de la vie a dépendu et dépend toujours, par exemple, de leur capacité à purifier l’air d’un trop de gaz carbonique en nous offrant notre indispensable oxygène, sans parler de toutes les richesses qu’il met à notre disposition : son bois, ses feuilles, fleurs et fruits, racines et écorces, parfums…Il y a une telle générosité en eux ! Générosité ? Oui ! Nous en avons à peine conscience, car nous prenons et nous servons de tous ces cadeaux, nous si doués d’intelligence pou

MEMOIRE DES ARBRES

Y a-t-il un arbre que vous aimez, pas bien loin de chez vous ?

Un arbre qui est devenu comme un ami au fil du temps.

 

Dire qu’un arbre est devenu un ami peut paraître assez farfelu pour certains

Et pourtant, quand vous revenez chez vous, il y a quelque chose de rassuré en vous : il est là, quels que soient les évènements et les complications vécues dans la journée…En l’apercevant, sans en avoir forcement bien conscience, vous savez que vous arrivez « à la maison ». Il est là, fidèle gardien de ce que vous éprouvez. Imperceptiblement, il finit par devenir comme le symbole du foyer, témoin paisible de la vie qui s’y déroule… Les petits naissent, jouent, grandissent, les parents voient leur âge avancer, des couples se font dans son ombre gardienne des secrets de la rencontre…

On peut tranquillement se reposer et réfléchir près de lui, immobile et pourtant si vivant dans son immuabilité au-delà de sa forme changeante au cours des saisons et des années, présence bienfaisante et protectrice…

Cette impression d’être protégé par « notre » arbre, il y a longtemps, si longtemps que nous l’éprouvons. Elle fait partie de nos structures les plus profondes, une mémoire archaïque engramée dans l’organisation de nos repères sur terre. Ils étaient là bien avant nous ! Cette mémoire nous relie à ceux qui furent nos plus lointains ancêtres dans le processus d’évolution du vivant, dont l’histoire s’est mêlée à ces temps si anciens qu’ils sont devenus sans fin ni origine…Elle est en dehors du temps chronologique, elle est inconscient collectif…Notre humanité est née et s’est faîte avec et dans la présence des arbres. Nos différentes cultures successives se sont inspirées de l’image de l’arbre, un peu partout dans le monde, avec ce que cette image porte en elle de la mémoire des expériences de l’humain dans son histoire, pour élaborer des systèmes de réflexion sur notre vie intérieure et des pratiques de méditation qui nous aident à évoluer dans notre conscience, voire guérir notre âme et notre système énergétique, à rechercher et à cultiver une paix intérieure nécessaire à un mieux vivre avec soi-même, avec notre entourage. Tels l’Arbre de Vie, l’Arbre des Refuges, l’Arbre aux trésors, l’Arbre des Sefirot, l’Arbre des chamans, l’Arbre sacré autour duquel tournent des indiens durant la danse du soleil, l’Ogham qui est l’alphabet des arbres en tradition celtique…

De végétal à cultiver et protéger qu’il est toujours après avoir été sauvage, il est peu à peu devenu un symbole de l’Homme, très « parlant » pour nous aider à nous cultiver et à ouvrir notre esprit à ses dimensions non ordinaires, et pour accomplir notre deuxième naissance, celle qui va nous amener à notre statut d’adulte conscient et responsable, celui d’un Homme Véritable, la féminité ou la masculinité corporelles n’étant que de peu d’importance à ce niveau là d’incarnation.

 

Nos connaissances en botanique sont devenues immenses et très pointues, nous avons appris à cultiver scientifiquement, en vue d’une rentabilité économique et d’une meilleure gestion du vivant… Nous avons raison de le faire, mais pas entièrement. Nous devons apprendre à le faire avec le Cœur, et surtout nous ne devons pas oublier que lorsqu’un ou des arbres sont détruits, saccagés, rendus au simple statut d’objet qui doit produire des fruits, du bois, etc. et rentrer dans des statistiques de rentabilité, on détruit quelque chose de très subtil et de pourtant tellement essentiel : le sentiment profond, vivace, que nous sommes interdépendants dans le tissu vivant de la Terre, que nous sommes tous parents, en quelque sorte, nous tous les êtres sensibles…Les arbres, entre autre, seraient des êtres sensibles ? Lisez des livres de Jean-Marie Pelt par exemple, ou de Jérémy Narbi en ce qui concerne la communication dans le monde végétal, entre autres auteurs…Des peuples à la profonde vie spirituelle, savent parfaitement exprimer cela et le vivre quotidiennement. Par exemple les Bouddhistes Tibétains incluent toujours « tous les êtres sensibles » dans leurs prières ou leurs souhaits.  Avant de s’adresser à un groupe, ou même à une seule personne dans un moment important, Un sioux Lakota va d’abord s’adresser à tous les êtres, ceux qui ont une peau, des poils, des plumes, ou des écailles, ceux qui marchent, qui rampent, volent, ou nagent. Tous sont des organismes sensibles, éprouvant souffrance et plaisir. Il le fait en prononçant cet appel qui est comme une invocation : « Mitakoye oyassine », c'est-à-dire « vous tous les êtres, mes frères » Au niveau de l’esprit qui est dans le cœur on ne peut diviser cette famille que forment tous les êtres vivants sur la Terre-Mère.

 

Quand nous pensons à notre arbre, nous n’avons vraiment pas envie de le saccager ni de le blesser, mais nous avons plutôt envie de l’observer pour le comprendre, l’admirer, le protéger, faire ce que l’on peut pour qu’il vive bien. L’essor de la vie a dépendu et dépend toujours, par exemple, de leur capacité à purifier l’air d’un trop de gaz carbonique en nous offrant notre indispensable oxygène, sans parler de toutes les richesses qu’il met à notre disposition : son bois, ses feuilles, fleurs et fruits, racines et écorces, parfums…Il y a une telle générosité en eux ! Générosité ? Oui ! Nous en avons à peine conscience, car nous prenons et nous servons de tous ces cadeaux, nous si doués d’intelligence pour imaginer comment utiliser tout cela, sans même avoir l’idée de remercier ! C’est une forme d’amour, cette générosité, d’où est absente la dualité. Nous pouvons nous en inspirer pour apprendre à aimer avec plus de tranquillité et de confiance, comme eux. Sans faire de sensiblerie ou d’anthropomorphisme à leur sujet, nous devons développer la conscience de ce que nous devons aux arbres, et c’est incalculable ! Nous pouvons leur offrir respect et gratitude comme à des parents chéris qui ont pris soin de nous, comme à des grands frères qui nous ont montré la vie…

 

r imaginer comment utiliser tout cela, sans même avoir l’idée de remercier ! C’est une forme d’amour, cette générosité, d’où est absente la dualité. Nous pouvons nous en inspirer pour apprendre à aimer avec plus de tranquillité et de confiance, comme eux. Sans faire de sensiblerie ou d’anthropomorphisme à leur sujet, nous devons développer la conscience de ce que nous devons aux arbres, et c’est incalculable ! Nous pouvons leur offrir respect et gratitude comme à des parents chéris qui ont pris soin de nous, comme à des grands frères qui nous ont montré la vie…

 



27/11/2011
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